De Grand Case à New London, Connecticut

Au début du 20e siècle, les Saint-Martinois ont migré à New London qui était alors une petite ville côtière de Nouvelle-Angleterre dédiée à la pêche et à l’industrie. Après avoir établi une communauté soudée au coeur de la ville, les Saint-Martinois se sont installés aux alentours de New London, s’intégrant davantage dans la population locale. Leur expérience de migrants a été façonnée par les discriminations et le racisme qu’ils ont subi à New London. Les Saint-Martinois se sont assimilés peu à peu à la société de la Nouvelle-Angleterre tout en conservant leur patrimoine culturel qui s’exprime lors de réunions familiales annuelles.

La vie à New London
La communauté saint-martinoise entretient des liens étroits avec leurs familles et les familiales sont fréquentes. Les membres les plus âgés ne permettaient pas à leurs enfants de socialiser avec les Américains car ils craignaient que les jeunes générations perdent leur culture saint-martinoise au contact de différences culturelles et morales.

Les Saint-Martinois se sont identifiés comme des Antillais et n’ont pas accepté le système racial des États-Unis qui les considéraient comme noirs. La discrimination raciale faisait partie de leur vie quotidienne. Cette discrimination a pris la forme de bas salaires, d’occupation professionnelle au bas de l’échelle sociale. À l’école on se moquait des enfants du fait de leur accent anglais non-américain.

À New London, l’identité des Saint-Martinois s’exprime à travers la nourriture, essentiellement les Johnny cake et les fruits de mer, la danse et les réunions familiales. Bien que les recettes n’aient pas toujours été écrites, ce qui a rendu difficile la reconstitution de repas traditionnels, les membres de la communauté préparent des plats qui leur rappellent leur enfance et leur patrimoine.