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Blue Mall, Cupecoy

Grand centre commercial à Cupecoy, du côté néerlandais, qui a été aménagé au milieu des années 2000.

Une annonce immobilière

Panneau pour une annonce immobilière à Concordia, du côté français de Saint-Martin.

Une trace dans le paysage

La végétation plus claire dans les collines de Concordia marque la destruction de la Cité Popo il y a vingt-cinq ans.

Cupecoy Marina

Les yachts flottent à Cupecoy Marina, un récent quartier résidentiel et commercial de Sint-Maarten.

Bateaux dans la marina de Grand-Case

Des bateaux flottent au large de la côte de Grand-Case, un village de pêcheurs réputé pour ses restaurants gastronomiques.

Saint-Martin

St. Martin est une île binationale franco-néerlandaise. Alors que Saint-Martin, la partie française au nord de l’île était une commune de Guadeloupe, en 2007, elle est devenue une collectivité d’outre-mer (COM) administrée par un conseil municipal élu par la population pour une période de six ans. Depuis 2010, Sînt Maarten, la partie néerlandaise au sud de l’île, est un des quatre états qui avec Aruba, Curaçao et les Pays-Bas constituent  le royaume des Pays-Bas. L’évolution politique de St. Martin vers une plus grande autonomie à l’égard de la Guadeloupe et des Pays-Bas fut une conséquence des bouleversements économiques et démographiques suscités par le développement touristique dès les années 1960 du côté hollandais et les années 1980 du coté français.

Lois d’exonération fiscale

L’organisation de coopération et développement économique (OCDE) définit les paradis fiscaux ou les centres financiers offshore (OFCs) comme des pays avec peu ou pas d’administration fiscale. Les petites îles, comme celles de la Caraïbe, choisissent souvent de devenir des centres financiers offshore pour bénéficier d’investissements étrangers et accroître leurs ressources financières. Paradoxalement leurs économies sont plus instables à cause de cette dépendance. Bien que les OFCs soient juridiquement légaux, ils sont condamnés par les forums économiques mondiaux du fait de leur croissance économique artificielle et parce qu’ils favorisent l’accroissement des inégalités sociales. Au-delà de la définition de l’OCDE, les territoires qui offrent des exonérations fiscales pour des investissements économiques, touristiques et immobiliers, ainsi que les zones franches, où les entreprises ne paient pas d’impôt, peuvent être également considérés comme des paradis fiscaux. St. Martin entre clairement dans ces deux dernières catégories, mais seulement la partie néerlandaise répond à la définition que l’OCDE donne du paradis fiscal.

À St. Martin les secteurs de l’immobilier et du tourisme se sont développés grâce aux lois sur l’exonération fiscale mises en place par les gouvernements français et néerlandais afin d’attirer les investisseurs et les résidents étrangers. Par exemple, le côté néerlandais, n’a pas d’impôts sur la propriété. En 2016, l’OCDE a conduit des recherches pour voir si certaines juridictions étaient conformes à leurs nouvelles exigences en matière d’échanges d’information et de transparence. Sint Maarten a été qualifié de “partiellement conforme”. La situation de Saint-Martin n’a pas été examinée par l’OCDE.

Tourisme

Les exonérations fiscales ont facilité les investissements étrangers dans l’industrie du tourisme. Le nombre de touristes et de passagers de croisière qui ont choisi St. Martin comme destination de vacances a été multiplié par 50 entre le début des années 1960, lorsque le tourisme a commencé du côté néerlandais, et le début des années 1990. En 1990 St. Martin est devenue la quatrième destination caraïbéenne des bateaux de croisière après Porto Rico, les Bahamas, et les Îles vierges américaines. L’ouragan Luis de 1995 est généralement considéré comme la cause du déclin du tourisme. Les infrastructures ont été détruites, et un grand nombre d’hôtels sont devenus des friches que l’on peut encore voire aujourd’hui. La reprise de l’industrie du tourisme n’a pas pris trop de temps. Dès 2004 environ 1.5 million de touristes arrivaient par bateau de croisière chaque année et près de 500,000 visiteurs arrivaient à Saint-Martin par avion. St. Martin est devenue l’île la plus visitée des petites Antilles. Les côtés français et néerlandais attirent différents types de touristes. Les restaurants de Grand Case et les boutiques de luxe de Marigot du côté français attirent une clientèle aisée. Du côté néerlandaise les magasins d’électronique duty-free, les boutiques de bijoux bon marché de Philipsburg, les casinos des hôtels attirent un classe de touristes plus modestes.