Posted on août 19, 2018 by cben -
Les catastrophes naturelles dans la Caraïbe amplifient la vulnérabilité des groupes marginalisés et des écosystèmes fragiles. Elles exposent les inégalités néocoloniales profondément enracinées dans la vie de la majorité des populations vivant dans la région. Les catastrophes naturelles peuvent inclure les ouragans, les tremblements de terre, les glissements de terrain, les inondations, les sécheresses et les éruptions volcaniques. Leur gravité peut être aggravée par l’action de l’homme ou les actions politiques. C’est ainsi que les gouvernements peuvent ne pas apporter un soulagement adéquat ou peuvent utiliser ces événements pour déplacer ou éliminer les personnes les plus pauvres ou les étrangers qui habitent la région. Cela fut particulièrement évident à Saint-Martin après le passage des ouragans Luis (1995) et Irma (2017).
L’ouragan Luis 1995
Les gouvernements français et hollandais ont profité de la destruction causée par l’ouragan Luis, un ouragan de catégorie 4, qui avait frappé l’île les 5 et 6 septembre 1995, pour raser les bidonvilles où habitaient des migrants et incendier spécifiquement des maisons individuelles occupées par des étrangers. Du côté néerlandais, 80% des bâtiments ont été détruits et au moins 7 000 personnes sont devenues des sans-abris, y compris des migrants sans papiers, particulièrement après les quartiers avaient été rasés. Du côté hollandais, douze bidonvilles, palais de carton ainsi de nommés par un journaliste, étaient rasés. Du côté français, le quartier haïtien de Cité Popo, était rasé et des maisons d’étrangers étaient incendiées. Dans la lagune de Simpson Bay, pourtant réputée l’une des plus sûres de la Caraïbe, 1 300 bateaux ont coulé.
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